Tous les traileurs ayant déjà été au bout d’eux même connaissent l’importance de se préparer mentalement à un objectif.
Mais voilà… C’est bien joli sur le papier ton affaire, mais on fait comment ? Il s’agit de méditer comme Yoda ? Ou de s’évader dans les montagnes Tibétaines et devenir Boudhiste ?
Non ! Rassure-toi il y a des techniques bien plus simples et nous allons les voir maintenant 🙂 !
Se fixer un objectif
La meilleure technique pour se fixer un objectif est de vérifier qu’il est SMART !
Yeeaaah tu vas pouvoir te la raconter à la machine à café avec staffaire…
OK ! Alors allons-y !
Voilà ce que veut dire SMART !
Je vais faire l’exercice pour moi pour te donner une idée plus concrète…
Alors…
Est-il spécifique ? Je dois choisir ici un objectif qui est précis et non flou/vague/ambigu… « Réaliser un ultra trail » est donc trop vague.
On est le 03/04/19, je vais te dire donc qu’ aujourd’hui mon objectif est de finir les 120 kms du Grand Raid des Pyrénées.
Est-il mesurable ? Non ! « Finisher » n’est pas une mesure ! Alors, précisons…
« Je veux finir le 120kms du Grand Raid de Pyrénées en 40h MAX. »
Est-il atteignable ? J’ai regardé le nombre d’heures des concurrents des années passées en fonction de mon classement habituel + une marge cela me semble réalisable donc OK point suivant !
Est-il réaliste ? J’ai déjà effectué plusieurs trails longs dont un de 83kms donc oui passer à cette étape est osé, mais pas du pur rêve, donc OK point suivant !
Est-il temporel ? Eh bien oui ! La date du GRP est définie dans le temps c’est le 24 Août donc ce point aussi est bon !
Fais l’exercice pour toi et dis-moi dans les commentaires ton objectif SMART 🙂
Ne pas noircir le tableau
Prenons toujours mon exemple du GRP…
Imaginons que je prenne le départ avec cet état d’esprit :
« On va en chier, je n’ai jamais fait de course aussi longue, et la nuit entière dehors, en montagne en plus, je ne sais pas ce que je vais manger, et est-ce que mon corps va tenir… » etc…
Que du négatif…
Je noircis le tableau et ne me fais pas confiance, je pars dans un mauvais état d’esprit qui ne va que me freiner vers l’accomplissement de mon objectif.
Donc on fait comment ?
Et bien, il est important de définir chaque point de difficulté éventuelle et d’y mettre en face une solution.
« Que vais manger ? J’ai testé ça ça et ça en entraînement et ça le fait alors il n’y a pas de raisons… »
« Comment va se passer la nuit ? Si je suis fatigué et bien je n’ai qu’à faire une pause, puis repartir… »
Dans tous les cas, si pendant l’épreuve on éprouve un moment de stress, il va falloir impérativement se poser, se calmer et pratiquer 5min de respiration ventrale. Cela te fera le plus grand bien !
L’échec peut faire partie du jeu
Eh oui… ça peut arriver !
Mais quand tu joues au Monopoly, tu peux perdre aussi et pourtant tu joues quand même !
Donc on relativise et on se rappel de la phrase suivante « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends » de Nelson Mandela.
Admettre qu’il peut y avoir une défaillance le jour J va t’être très utile pour passer à autre chose après le cas échéant !
Pourquoi es-tu là ?
Dans les moments difficiles ce point-là te sera d’une aide plus que précieuse. Si tu cours pour une cause en particulier, imaginons pour des enfants malades (un peu cliché je te l’accorde) et bien le fait de penser à ces enfants qui donnerait tout pour être là à ta place te donnera un bon coup de pied au cul…
Personnellement, je ne sais pas encore bien pourquoi je fais ça… Eh oui, fais ce que je dis pas ce que je fais… hi hi
On dit que l’on court souvent après quelque-chose ou pour fuir quelque chose…
J’ai souvent réfléchi à ce point durant les courses et je n’ai pas encore trouvé la réponse… Affaire à suivre ! 🙂
S’entourer
On a tous cette personne à qui l’on peut passer un coup de fil et qui nous boosterait instantanément dans les moments de doutes…
À moins que ce soit pour cette personne disparue que l’on coure… (peut-être mon cas d’ailleurs…)
L’engagement auprès des autres est aussi extrêmement important, on aura pas envie de décevoir ou de se faire juger et entendre les « je te l’avais dis que ce n’étais pas raisonnable… » (Coup de boule direct !)
Bref, partage ton aventure avec ton entourage 🙂
Est-ce que ça dépend vraiment de moi ?
Au moment où j’écris ces lignes, il pleut… Bon et bin je n’y suis pour rien ! Râler parce qu’il pleut ne sert à rien ! Si ce n’est à t’éloigner de ton objectif et à amener du négatif !
Par contre, si tu n’as pas pris ta veste imperméable et bien ça c’est de ta faute bordel !
Ce que je veux dire par là c’est qu’il y a des choses pour lesquelles nous ne sommes pas maître.
« Qu’est-ce qu’ils vont penser de moi ? Je n’ai pas le droit de décevoir ceux qui me suivent… »
Si ne pas vouloir décevoir peut être un boost, il peut aussi amener des pensées parasites à éviter à tout prix.
Ait conscience de tes forces
Si tu es mauvais en côte, et bon en descente… Joue cette carte pleinement ! Feu vert !
Tu sais que les côtes sont un axe de progression chez toi et qu’il faudra les travailler.
Cependant, lors d’un Trail, si tu connais bien le profil de la course, il faudra se servir de ces endroits où tu es à l’aise comme de cibles à atteindre.
Garder l’envie
Savoir pourquoi on est là, garder le plaisir intact, pouvoir rester motivé à chaque instant…
Pas toujours simple staffaire !
Pour garder l’envie, il faut aussi savoir dire STOP à certains moments !
Trouver l’équilibre entre vie perso, pro, sportive est essentiel pour ne pas atteindre le burnout ! Quand ce point est atteint, c’est très difficile de faire machine arrière, il y aura forcément changement brutaux et non maîtrisés.
Alors on se calme, on se détend et on prend du plaisir à chaque instant de sa courte vie 🙂
Faire des choix
Comme disait un célèbre scribe « il n’y a pas de bonnes ou de mauvaise situation, la vie est faite de rencontre… » nia nia nia nia nia…
Et bien pour les choix c’est pareil ! Faisons des choix, assumons-les et puis voilà ! Si on a fait de la m… et bien on passe à autre chose et cette expérience qui aurait pu être meilleure ne se reproduira plus. 🙂
N’hésite pas à partager cet article avec ton pote qui aurait besoin de soigner son « mental de chips » 🙂
À bientôt
François 🙂
Article très sympa, surtout pour moi qui a tendance à noircir les choses ^^ Concernant le SMART, je l’avais fait sans le vouloir sur mon trail de janvier. Le seul moment où j’ai été positif d’ailleurs lol
J’ai adoré la méthode SMART. Je la connais depuis un petit moment déjà et je dois dire que cela m’a bien aidé. Merci pour l’article de bonne qualité !