Un de mes grands souvenir en Trail fût le Trail long du Glazig dans les Côtes d’Armor (22)…
54km départ au petit matin sous la pluie, et celle-ci ne nous a pas quitté du voyage. Ce qui a quand même valu un petit 50% d’abandons !
Comme en Bretagne il ne pleut que sur les cons je devais en être un sacré ce jour-là !
7h à se geler les roustons… Le genre de froid qui t’empêche d’ouvrir toi-même tes flasques Salomon à 20 boules…
Tu vois de quoi je parle ? Peut-être pas…
Si ce n’est pas le cas, lis tous les conseils ci-dessous pour vivre ce magnifique moment du mieux possible. Et si c’est le cas… Bin… Partage à un ami jeune coureur ! 😉
Tu l’auras sûrement compris le titre est « un peu » Putaclick… Juste un peu… 🙂
Mais voyons comment se sortir de cette expérience unique qu’est LE TRAIL SOUS LA PLUIE ! TADADAMMM !
1/ On sort couvert
On se met un truc sur la tête, ce que vous voulez… Un Bob Ricard, une caquette de basketteur, ou un casque de chantier… Peu importe !
L’important est d’avoir la tête couverte, avec la vision protégée. C’est déjà sport de voir où on va quand il pleut alors si on se dégage pas un minimum la vue…
Personnellement, je porte (été comme Hiver) la visière Compress Ultralight noir, idéal pour limiter la transpiration grâce à la « moumoute » à l’intérieur, mais aussi une belle visière courbée qui protège de la pluie fourbe qui arrive par les côtés. Lors des petites pluies, j’ai également un Buff, que je mets autour du poignet pour sécher mes petits yeux mouillés.
Lorsqu’ on transpire on perd du sel, et la pluie fait couler ce sel dans les yeux mes amis ! Alors ne prend pas ce point à la légère à force de s’essuyer les yeux cela peut provoquer une irritation désagréable ! Et on a bien d’autre choses à gérer pendant un Trail qu’une irritation des yeux ! Enfin, perso je fais en sorte de m’en passer !
L’inconvénient de la visière, est qu’il faudra faire attention à lever la tête régulièrement, pour ne pas se prendre une branche fourbe qui passerait par-là !
Mais Warning quand même les amis…
2/ Trop couvert tu ne sortiras pas
Ça doit être humain, génétique, ou un rappel de notre enfance je sais pas… C’est vrai que l’on a tous en souvenir les paroles de notre mère qui disait « met ton manteau avant de sortir il fait froid ! ».
Bon maman avait raison (parce que maman a toujours raison), mais là c’est différent…
Du coup, quand il pleut on a tendance à vouloir trop se couvrir… Mauvaise idée ! Déjà ce n’est pas parce qu’il pleut qu’il fait froid ! En Bretagne, par exemple, on a le droit à une petite pluie RÉGULIÈREMENT dans l’année mais les températures sont toujours vers les 10 degrés.
Alors le bon compromis est souvent de mettre juste un tee shirt « technique » et une veste imperméable qui reste respirante. Le test le plus complet que j’ai trouvé se trouve dans le n°3 du magazine Nature Trail. Dans ce numéro, 14 modèles de coupe vent sont évalués. Le choix du magazine pour les hommes est la GORE WINDSTOPPER Active Shell mais notre amis Guillaume a des goûts de luxe car vendu 150-200€ en fonction des revendeurs. Pour les femmes c’est La Sportiva Softshell Ether Evo Windbreaker que charlotte a choisi, plus accessible car à moins de 100€. Je vous partage ces choix car mon expérience n’est pas bien grande dans ce domaine. J’ai la veste imperméable Trail Kalenji j’en suis très satisfait, c’est avec elle que j’ai affronté le Trail du Glazig évoqué plus haut…
Si tu t’apprêtes à prendre le départ d’un Trail, où l’attente peut être longue avant que le GO. La technique ancestrale du sac poubelle grand format sera bien utile ! 3 trous dedans et roule ! Il te gardera au sec et plus ou moins au chaud durant les minutes d’attente et le premier km pas toujours très rapide ! Donne le ensuite à un bénévole pour le mettre à la poubelle.
Pour ce qui est du bas, l’important c’est d’avoir les muscles qui reste au chaud. Les collants garderont l’eau et donc refroidiront plus vite que les shorts. J’utilise, parce que c’est la mode et que tonton D’HAENE porte ça aussi, les shorts collant, pour avoir un bon maintien des cuisses et le short qui rajoute une protection supplémentaire notamment anti pluie.
Tant qu’on y est allons voir tout en bas…
3/ Je cours avec quoi au pied ?
Bin des chaussures, banane ! Voilà ça s’est dit paragraphe suivant…
Non… je déconne, calme toi…
Ce qui est important à savoir, c’est que la pluie use bien plus vite nos belles chaussures ! Je ne sais pas précisément pourquoi, je pense que cela doit ramollir les matériaux utilisés pour faire la chaussure et donc les user plus vite. Si vous avez une explication plus technique laissez la moi dans les commentaires.
Si tu as donc le choix entre la vieille paire de Running, celle qu’on garde presque comme trophée, du genre « ça peut toujours servir… », et bien c’est justement là qu’il faut s’en servir !
En fonction des terrains que vous pratiquer, certains pneus seront plus ou moins adaptés. Tu dois donc prêter attention à cela lors de l’achat de votre paire de Running. On ne court pas avec la même chose au pied sur la route que sur des chemins glissants.
Au passage, lors des séances trail, tu seras souvent seul sur les chemins. Reste bien vigilant à tes appuis car le parcours, que tu connais par cœur en temps normal, change. Cette pierre devient glissante et ce petit pont pourrait servir de ventriglisse…
Après avoir fini la séance, bien rincer les chaussures et n’oublie pas de les faire sécher dans un endroit sec. Le dessous du radiateur est à éviter, cette endroit fourbe déformera la godasse ! On retirera également la semelle de propreté pour éviter une odeur de chacal. Je mets 3-4 gouttes d’huile essentielle de menthe poivré en complément pour éviter ces odeurs. Cela ne me fait pas courir plus vite mais évite d’embaumer mon placard à chaussures… Ma grand-mère, elle, remplissait ses chaussures de papier journal pour en accélérer le séchage…
Mais je les protège comment mes pieds ? Bouge pas de là j’y viens…
4/ Attention aux frictions
Certains sont sensibles des tétons, ce problème est accentué avec la pluie. Des techniques de pose de sparadrap sont applicables, par exemple, mais c’est un domaine que je ne maîtrise pas n’ayant jamais eu ce soucis. Je vous renvoie donc à cet article, du blog des Lapins Runners, qui traite très bien du sujet si c’est votre cas.
Par contre, là où j’en connais un rayon ce sont les ampoules aux pieds… J’ai vécu presque plus chez ma pédicure que chez moi pendant un temps. Jusqu’à l’application de 2-3 techniques.
Il faut se protéger les pieds par tous les moyens ! C’est une des causes les plus fréquentes d’abandon sur Ultra Trail, ce serait donc dommage de négliger ce point.
Et la pluie dans tout ça tu vas me dire ? Et bien l’eau fragilise la peau et la rend donc plus sensible. Les différentes couches de peau sont plus fragiles, il y a plus de « jeu » entre elles et donc des ampoules vont s’allumer.
Alors comment lutter contre ce fléau qui envahi nos pieds ?
Pense à tanner tes pieds, soit en utilisant du jus de citron, soit des crèmes comme par exemple Akileïne Tannante. Avant que ma peau ne se soit renforcée j’appliquais (ça peut faire sourire mais c’est la réalité), tiens toi bien… du Solipat destiné à la protection des coussinets de nos amis à 4 pattes ! En complément, il faudra aussi se masser les pieds, tous les soirs 15j avant un trail avec de la Akiléine NOK Anti-frottements et ne pas hésiter à en mettre un stock le jour de la course.
Changer de chaussettes régulièrement sur ultra et même de chaussures sont aussi des conseils que tu peux appliquer.
Il y a beaucoup encore à dire sur ce point mais tu as là les principales idées selon moi.
Plein phare sur toi maintenant !
5/ Etre un vrai sapin de Noël
Lorsqu’il pleut la visibilité est réduite, pense à nos amis conducteurs de VroomVroom, facilite leur la vie en étant bien visible. Ce serait dommage de se faire shooter, alors que de nos jours les marques se font un joyeux plaisir à nous équiper de façon toujours plus visible.
Lumière rouge clignotante dans le dos – Lumière blanche devant – Gilet Haut Visibilité – Brassard jaune fluo – Tenue réfléchissante – Avertisseur sonore à l’approche d’une voiture (non ça existe pas mais ça pourrait…)
Voilà tout un tas de moyens qui nous permettront de rejoindre nos sentiers tranquillement. Car oui ici on fait principalement du Trail, donc pas de route, donc pas de voiture, donc on se camoufle pour voir les lapins si on veut !
Et si l’orage gronde je fais quoi ?
6/ Quand l’orage arrive
Le risque orageux est assez rare, chez moi, en Bretagne. Malgré tout si cela arrive… que faire ?
Tu sais bien, que la seule façon, de se protéger d’un orange, est de crier au secours, en pleurant et en courant dans tous les sens…
Ou alors on peut se mettre à l’abri, pas sous un arbre car la foudre aime bien les points haut ! N’hésite pas à attirer l’attention d’un automobiliste qui voudrait bien t’héberger sous son toit de taule, si il ne craint pas d’abîmer ses fauteuils cuirs !
Et sinon appelez un ami… Si ton téléphone est correctement protégé…
7/ Mes appareils électroniques j’en fais quoi ?
Si on ne veut pas rentrer à la maison et devoir appeler son opérateur chéri pour essayer de négocier un nouveau téléphone car le nôtre est « tombé » malencontreusement. Alors qu’en réalité celui-ci a pris le bain de sa vie lors d’une sortie Trail… Et bien il y a des précautions à prendre…
C’est ce qui m’est arrivé pendant ce fameux Trail (toujours le même qu’au début, et oui il s’en passe des choses pendant un Trail…).
J’ai fait, l’erreur de débutant, de mettre mon téléphone dans la poche de ma veste imperméable du côté d’où venait le vent. Avec les rafales et la pluie, l’eau a traversé la membrane et baigné mon téléphone dans un bouillon qui l’a envoyé vers son dernier voyage !
Ta montre, qui relève toute les données les plus scientifiques du monde, elle, elle n’aura pas de besoin de protection particulière. En effet, la grande majorité des montres sont étanches au moins à la pluie !
Ceux qui aime écouter de la musique, laisseront leur appareil à la maison, pour profiter du bruit de la pluie ruisseler sur les feuilles des arbres tristes (que c’était beau cette phrase… du Baudelaire je dirai…)
Sur un entrainement, le téléphone n’est pas toujours nécessaire sauf si tu parts en pleine cambrousse avec pas un signe de vie à 2Km à la ronde ! Prend donc le moins de gadget possible avec toi. Cela va en plus t’alléger et te permettre de faire le chrono de l’année… ou pas…
De nombreuses épreuves, imposent d’avoir un portable sur soi avec le numéro d’urgence de l’organisation à enregistrer en cas d’un besoin d’assistance. Même si la météo prévoit beau temps, prend un petit sac congélation pour mettre le téléphone dedans. Ça coûte rien et peut vous faire gagner gros…
8/ L’adaptation est le maître mot
On l’a vu pour l’équipement il faut s’adapter ! Mais ta séance devra elle aussi se faire en fonction des conditions météo.
Dans le magasine l’équipe j’ai pu lire que la pluie provoque un refroidissement des muscles, avant de débuter sa séance il faut « conserver le même échauffement qu’habituellement et de seulement augmenter sa durée .» Durant la séance, Karim Belhamadi (le coach) met l’accent sur « l’écoute de votre corps, les sensations que vous ressentez au niveau de vos jambes. » Ainsi, si l’on estime que les sensations ne sont pas optimales, « il vaudra mieux éviter les contractions musculaires brutales et privilégier une séance linéaire sans changement de rythme. »
Outre cet aspect, la vigilance qui doit être de rigueur au niveau des appuis implique « une réduction de l’allure de course. » Le coureur doit également prendre en considération « le taux d’humidité important qui provoque une raréfaction de l’oxygène dans l’air et qui l’oblige à être particulièrement vigilant quant à sa ventilation. » Enfin, concernant la durée de la séance, « cela va dépendre de la température ambiante. Ainsi, s’il fait froid et que vous sentez dès le départ que la course ne permettra pas de vous réchauffer, raccourcissez votre séance à 40 minutes maximum et même moins si vous commencez à avoir froid » .
Je rajouterai, qu’il faudra être vigilant au choix du terrain d’entraînement. Si tu es débutant, choisi un terrain pas trop technique. Les chemins de halage et voies vertes sont au top dans ces conditions climatiques.
9/ On se lance les amis
Comme tu as suivi les conseils de mon e-book, tu sais qu’il faut se fixer un objectif si l’on veut repousser ses limites.
Cet objectif est souvent éloigné. La météo étant incapable de nous dire quel temps il a fait hier, elle ne saura pas non plus te dire qu’elle temps il fera dans 3 mois !
Stratégiquement, il est donc judicieux de te préparer, à faire l’épreuve sous la pluie pour ne pas être complètement déstabilisé le jour J.
Tu vas être mouillé ! Oui ! Et alors ? Se sont tes souvenirs d’enfance où ta maman (toujours la même) te grondait, quand tu sautais dans les flaques, qui t’empêches de sortir maintenant ? Non, je crois pas ! Alors on laisse son côté adulte à la maison, on prend notre courage à deux jambes et on y va on sort !
Une fois les premiers pas fait et la tenue mouillée que peut-il t’arriver de pire ? Alors on se lâche joyeusement !
Si des gens te croisent, tu vas passer pour un dingue, un super héros, un athlète de haut niveau ! C’est à ce moment, qu’il faut bomber le torse et être fier de soi d’être sorti, malgré cette pluie. Ton mentale deviendra aiguisé comme un bâton de Trail ! Pour les prochaines séance cela va te booster, « je suis bien sorti l’autre jour par un temps de merde, qu’est-ce-qui peut m’arrêter maintenant ? »
Le regard de ton conjoint(e) ou de ta mère (encore elle) sera aussi gratifiant à ton retour. Quand elle te verra rentrer vivant, trempé comme une soupe mais avec le sourire aux lèvres.
Donc on se fait plaisir et on rajoute un peu de Fun à cette discipline qui peut parfois devenir monotone !
Justement une fois à la maison je fais quoi ?
10/ Voilà c’est finiiii
Dieu, ou la génétique, selon les croyances de chacun… nous a équipés de bon sens alors on va s’en servir de temps en temps.
Donc une fois rentré de cette séance de folie, on enlève tout le plus vite possible et on file à la douche. L’important est de se réchauffer progressivement, et surtout de te laver très vite. Dans le but de ne pas faire profiter toute la maison de ton odeur de chien mouillé 🙂 . Une petite tisane nuit sans fuite ou spécial Running (oui ça existe : Run For Løv – infusion Bio grenade, baies de goji et hibiscus bio ) par la dessus et roule pour la récupération.
Car oui comme toujours la récupération est à placer au cœur de ton entrainement et courir sous la pluie reste une épreuve pour tes muscles.
Alors chouchoute-les les mignons !
Comme d’habitude, n’hésite pas à partager cette article s’il t’as plu et à me raconter ton expérience de Traileur mouillé dans les commentaires.
En complément, tu es libre de télécharger gratuitement mon e-Book et d’aller voir cet article qui t’intéresseras j’en suis sûr.
Bon Run à vous les coureurs intelligents !
«Quand il pleut à boire debout et que vous foncez dans la pluie, il y a la satisfaction de savoir que vous êtes là et les autres ne le sont pas. »
– Peter Snell
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